Le ver est dans le fruit !
Le ver est dans le fruit ?
Certes, mais la faute à qui?
Ah Mourir !
Mourir de ne pas nous entendre
Mourir de ne pas nous comprendre
Mourir de chacune de nos offenses
Mourir davantage que tu ne le penses
Le ver est dans le fruit
Je, tu et il
Ah Mourir !
Mourir taris de mots
Mourir accablés de nos maux
Mourir stupides, parfaitement idiots
Mourir pour nos fiers idéaux
Le ver est dans le fruit
Je, tu contre ils
Ah Mourir !
Mourir à moi sans renaître en toi
Mourir sans bienveillance
Maîtres de cruauté, cette science
Mourir en soi, mourir de sang-froid
Le ver est dans le fruit
Je tue « ils »
Tombés sur un champ de bataille familier
Au milieu des cartouches qui chacune font mouche
Touchés par les mots dits de nos bouches
Tués, nous nous sommes à coup sûr tués
Le ver est dans le fruit
Le « Je » n’est jamais qu’une île
Nous mourrons comme un guerrier tué par son frère
Nous mourrons désertés comme sans père ni mère
Nous mourrons prisonniers dans nos propres frontières
Nous mourrons de nos seules identités propriétaires
Le ver est dans nos fruits
Je, tu versus autrui
Nous mourrons ravagés sans prononcer une seule prière
Nous mourrons effrayés par nos propres colères
Nous mourrons effacés de la terre
Nous mourrons d'agoniser et se taire
Le ver vit dans nos fruits
Ennemis plus que frères
Nous mourrons d'attente sans suite
Nous mourrons comme le ciel se vide
Nous mourrons taris de larmes
Nous mourrons tout à fait calmes
Le ver se nourrit d’une société malade
Reprendre le dur métier de vivre
Nous mourrons dans nos limites
Nous mourrons à nos possibles
Nous mourrons à nos sensibles
Nous mourrons dans nos faillites
Nous mourrons en connaissant la cible
Je, tue, il
Le ver vit dans l’esprit de celui qui nous tient pour ennemis.
Qu’avons-nous fait, qu’avons-nous négligé, méprisé, humilié, autrefois, hier, aujourd’hui pour être ainsi haïs ?
La minute de silence s’éternise, un frisson me parcourt.
Au nom des génocides, ethnocides, au nom des colonisations religieuses, économiques, politiques, au nom de l’esclavage, de la déportation, de l’exploitation des plus faibles à travers tous les temps, apprendrons-nous quelque chose, l’essentiel, des uns des autres ?
En relisant la Bible, je retiens : « … aussi je ne porterai pas sur toi… »
Je ne crois pas en Dieu mais en la sagesse, la justice, l’équité et les raisonnements ainsi engendrés.
Je ne crois pas à la vengeance, aux déferlantes haineuses, au simplisme caricatural. Je sais qu’il faudra vivre. Il faudra vivre avec ces blessures.
Je ne sais que cela.
Vivre et non pas survivre.
Il nous faudra l’apprendre.
Un seul cri :
Mangez des fruits, des fruits gorgés de soleil, de chair vivante et savoureuse, de beaux fruits ronds et sains. Savourez et partagez cet été. D’autres saisons viendront et nous accueillerons les fruits de chaque saison !
NB :
« …Tout bon arbre porte de bons fruits
Mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits… ».
(Matthieu, 4)
« Des méchants vient la méchanceté dit l’ancien proverbe.
Aussi je ne porterai pas la main sur toi. Car chaque arbre se reconnait à ses fruits. »
(Samuel, 24.13)
« Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bénignité, la fidélité. »
(Galates, 5.22)
« Mais quelqu’un dira :
- Toi tu as la foi ; et moi j’ai les œuvres.
- Montre-moi ta foi sans les œuvres, et moi je te montrerai la foi par mes œuvres. »
(Jacques, 2.18)
PS :
Veuillez s'il vous plait pardonner ma maladresse.
Je la connais et je la déplore (aussi!).
V.V