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8 avril 2015 3 08 /04 /avril /2015 23:00

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une nuit de réglisse palpite de tous ces possibles

Décille une lune pâle, palimpseste à son zénith

Les bombyx vifs vibrent et trillent dans le ciel d'onyx

Tout bruisse, attise et tisse extases et idées fixes

 

Une nuit de réglisse palpite de tous ces possibles

Une nuit de réglisse m'absorbe, m'éclipse dans ses tripes

Décille un œil pâle, palimpseste à mon désir

Embryon, je m'enfonce et me fonds dans le vif

 

Une nuit de réglisse palpite de tous ces possibles

Décille une âme pâle, palimpseste à son zénith

Bombyx vif, je vibre et trille dans le ciel d'onyx

Tout bruisse, attise et tisse extases et idées fixes

 

Une nuit de réglisse palpite de tous ces possibles

Bombyx vif, je vibre, trille et me cogne à la vitre

Tout bruisse, attise, éclipse extases et idées fixes

 

 

Bzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz

Bzzzzzzzzzzzzzzzzzzz

 

Bzz

 

 

 

 

 

 

V.V

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8 avril 2015 3 08 /04 /avril /2015 22:48

 

 

" Demain, c'est dimanche. Toute la journée c'est dimanche."

Aujourd'hui je reprends la phrase de George à Martha (  Qui a peur de Virginia Woolf , pièce de théâtre d'Edward Albee, Acte III) :

"Aujourd'hui, c'est dimanche. Toute la journée c'est dimanche."

 

Qu'importent les jours, les nuits, les heures tourmentées, passés à se déchirer, se maudire , traquer et se reprocher ces infâmes impuissances, ces défaillances indignes de mon être qui se dérobe au sublime.

 

"- Infâme !"

- Non, une femme ! » répond mon âme, rappelée à l' exclusivement féminin.

L'importance de la légèreté, du mouvement vif et rapide surprend devant la glace un sourire diablotin. Je tends mes mains aux longs ongles ovales et pâles.

Un short rose épouse mes hanches et mon ventre.

Un caraco en mousseline rouge sang étoffe en mille vaguelettes de plis mon buste à jamais adolescent.

Indomptables, mes courts cheveux bouclent et rebouclent de la frange à l'occiput.

Voilà mon portrait devant le miroir.

 

Allonger d'un trait noir l'angle des yeux.

Ombrer en estompant les paupières.

Illuminer l'arc des sourcils d'un voile pastel.

Dessiner les lèvres comme deux parenthèses qui s'étirent à volonté.

Rougir la bouche qui soudain s'anime comme un cœur battant.

 

Sourire, enfin sourire à ce double qui me sourit, m'amuse tous les matins et chantonne :

« C'est exclusivement féminin »

 

Aujourd'hui c'est dimanche. Dimanche, toute la journée.

Dimanche dans toute son immensité.

Dimanche dans toute son intensité.

Dimanche, blanc de ciel d'orage sans le moindre souffle.

Dimanche blanc, vaste comme une feuille blanche.

 

Et j'inscris du pinceau deux traits épais, l'un rouge, l'autre orange.

L'un, rouge sang qui gicle en toute impudence.

L'autre, acide comme un feu de braise sous la langue.

J'étale le métal en fusion sur mes ongles

Je laque, je lisse l'incendie strident avec application

 

Dix doigts resplendissent à la lumière de ma lampe, s'irisent insensés et s'élancent.

Ma chair se fond et s'enchante, s'épand dans l'air chaud de ce dimanche.

 

  • Dis ?

  • Oui...

  • C'est dimanche ?

  • Oui, toute la journée.

 

 

 

 

V.V

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8 avril 2015 3 08 /04 /avril /2015 22:31

 

 

Chaque jour, renaître à soi-même

Une chanson nouvelle aux lèvres

 

Plaine, plénitude

Planète, latitude

Ventre d'oiseau émotif

 

Laisser la porte du temps ouverte

Puis s'évaporer, se fondre dans la nuit

 

Les peuplades du silence

Voyagent dans l'air plein

 

S'envoler, lâcher prise

Embarquer sans bagage

Les mains nues

Avides

 

Débarquer dans tes cheveux

Chaude et frémissante

M'insinuer de ta nuque à tes tempes

Embrasser tes paupières

 

Jouer des creux de tes joues

M'égarer dans ton cou

Me ressaisir à tes épaules

Parcourir ta poitrine

 

Alunir sur ton ventre

A l'horizontale

M'aboucher à ton fleuve

Et prendre racine

 

Plaine à plaine

Plénitude

De planète en satellite

Tout en orbite

 

Me visser dans ta salive

Palpiter à ton mât

Voguer à la houle

Chalouper à l'unisson

 

Océan élémentaire

Chair en chair

Toutes baignées

D'âme en âme

 

Chaque jour renaître à soi-même

Ton nom à mes lèvres.

 

 

 

V.V

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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 19:42
 

Vers ces temps désuets j'irais
Ces temps de magie et de vertige
Je m'enfouirais.
Souffrir et vivre seront même musique
Quand soudain une éclaircie ouvrira le ciel.

Un à un, nos pas nous rejoindront
J'irais à toi
Au pied des montagnes
Rêver, prier, pleurer,
Cueillir les herbes rares
Qui soignent la mémoire

Mes pas s'éloignent de toi,
Cette brûlure sur laquelle le vent souffle
Cet envol de mémoire
C'est toi, mélodie discordante,
Je te chanterai, je te chante,
Tes accords seront amples
Et si parfaits d'être imparfaits
J'en pleurerais
Et si violents,
Je me briserais,
Et si doux, et si tristes,
Je te protègerais,
Jusqu'à cette félure en moi
Je te donnerais... Au delà
... Jusqu'à l'éclaircie, les champs ouverts,
Jusqu'à la mer.

Cherche-moi au delà de toi,
Ouvre tes yeux clairs
Donne-moi à voir...
... Ton silence et tes regards
D'animal effarouché
Je ne peux pas te faire de mal
J'ai le coeur prisonnier.

Je veux boire de cette eau de puits claire
Dans ta main douce d'animal prisonnier.
Un sort nous est jeté :
Aussi mal aies-tu pu avoir
Aussi mal aies-tu
Tu iras boire
D'autres eaux claires à d'autres fontaines.

- Je veux boire, dit le prisonnier,
De l'eau qui oublie
C'est pourquoi je bois
Toutes les eaux du pays
J'ai si soif d'oubli
Et la dernière gorgée
Me redonne la mémoire...
Autant boire toute l'eau de la mer
Pour chasser ce goût amer.

- Bois, dit la fontaine,
Bois ce que pourras,
Je suis fontaine blessée,
Condamnée à couler
Les larmes amères
Sans jamais cesser,
Nul soleil ne peut m'assècher.

Je suis le chagrin
Celui de l'enfant qui ne comprend pas.
Je suis le chagrin du monde
Et tu me bois, tu me bois
Jusqu'à la lie.
Et un matin,
Demain déjà tu t'éveilleras :
- Où mène ce chemin clair
Vers quelle grondante rivière,
fraiche promesse
Qui me désaltèrera ?

 

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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 19:41
 

A tous ceux qui disent, qui parlent de ma peine
Je dirais que je ne suis pas au bout de mes peines

Ma toute brisure, ma toute endormie
Ma toute belle, ma toute Ophélie
Il faudraque tu comprennes quand tout est fini
Les rires et les chagrins et l'oreiller rouge,
Il faudra bien que tu t'en ailles
Puisque tu es déjà parti
Et si dans ma tête plus rien ne bouge
La nuit je caresse cette longue entaille.

Ma peine, ma petite peine
Ma coupe pleine
Ma toute belle
Mes yeux gonflés, ma veille
Ma toute hérissée, mon inquiète,
Ma joie, ma grande
Mon insolente.

Sans peine, te quitterais-je ma peine,
Qui me tient si bien quitte
Te quitterais-je sans peine?
Qui de nous deux quittera l'autre?
Qui de nous deux aura la vie sauve?

Mais voilà que ma peine ne tient plus à moi
Et voilà que ma peine et moi sommes en froid
Et voilà qu'elle s'en va sans peine
"J'en ai marre de toi" dit-elle.
Et me voilà devant vous
Et vous ne me trouvez pas belle
Pas belle du tout.
C'était elle, ma peine qui était belle
Avec tout ce sang dans les veines
Elle m'a tout pris
Et puis elle est partie.

Mais la voilà qui se ramène
Ma toute chienne
Ma toute belle
Ma toute endormie
Ma coupe pleine
Ma toute insomnie
Ma toute hérissée, ma violente
Mon insolente, ma superbe urgence,

Tu pèses sur mon coeur
Tu me comptes les heures
Tu m'appelles
Tu me décèles
Au fond de mes nuits
Je te grâve, je te prie
Viens, fuis
Aimes, déchaines
Tes envies
Pleures, cries

Viens, fuis
Nous sommes en vie
Peine mienne
Peine chienne
Ce soir fais furie
Ce soir fais envie

Danse sur moi
Défais tes voiles
Danse-moi
Nous somme pâles
Ce soir je te veux aimante
Ce soir je te veux troublante.

Raconte-moi des histoires
De vampires du soir
Raconte-moi tes ensorcellements
Moi je te dirais comment

Je te ferais partir
Je te ferais mourir
Bien sûr tu renaîtras
Bien sûr tu me chercheras.

Mais ce soir, je me fais la belle
La belle sans peine
Je ne te suis pas fidèle
Ce soir je fais des miennes.

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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 19:41

 

Aux matins du monde, pare mes bras de dentelle noire
Puiqu'ils demeurent moirés de tes baisers du soir
Laisse mes épaules dénudées, frissonnantes à ton regard
Je porte l'empreinte de tes lèvres comme palette de fards.

Aux matins du monde, pare mon visage d'un loup de dentelle noire
Au dessus de mes joues creusées, mes yeux cernés brillent et redisent nos nuits
Laisse ces veines bleues palpiter et tout ce désir visible qu'elles charrient
Appuie sur mon coeur, mon ventre et mes hanches les plus étroits nénuphars.

Aux matins du monde me voici pâle et grâve,désarmée
Tu m'a effeuillée de toutes mes peurs une à une
Tu as recueillie une à une ces larmes d'oiseau affolé
Tu m'as endormie de ta voix d'homme, de tes paroles de plume

Aux matins du monde, je n'ai pas dit je t'aime, tu me l'as reproché
Dans toutes mes nuits de femmes, j'ai refermé mes ailes au lieu de les déployer
Cette nuit, j'ai osé t'offrir tout ce que je ne suis pas sûre de posséder
J'ai abdiqué ma liberté sans me l'avouer, mais tu me l'avais donnée.

Aux matins du monde, me voilà parée
De dentelle, de plumes, de nous murmurés.
Je ne vux que ton rire, ta joie comme seuls bijoux.
Aux matins du monde, habillée de ton amour, je prononce le premier "Nous"...

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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 19:39
 

Ô belle irascible
Ô belle invincible
Envie de détruire
Ce qui nous fait vivre,
Mais comment le vivre?

Ô belle irascible
Ô belle colérique
Impression de briques
De murs à détruire
Et puis d'en finir.

Ô irréductible
Impression de cible,
De mers à franchir
Et comment la fuir,
Ne pas revenir?

Le saut dans le vide
Fébrile et livide
Lorsque tout conspire
Tellement à nous nuire,
Ce n'est pas le pire...

... C'est l'irrépressible
Emprise du vide,
Ce qui nous aspire,
Là-même où le Vivre
Frôle le vertige.

 

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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 19:12
 
La chair des fruits tremble
La chair des fruits semble
Plus lisse et plus fondante
Quand ton regard se lève

Et ouvre les chemins.
Tous les mystères m'apparaissent si vains
Quand tu imposes ton visage à la sérénité
Et que s'éparpille ton rire en volée de moineaux.

L'homme que j'aime a de grands yeux dodus
Chauds croustillants, des croissants de lune
Juste retirés du ciel, dans lesquels
Luisent encore des rayons de fournaise

Je reste là, stupéfaite, ravie me délectant
De ces nourritures terrestres, succombant
Dans ce jardin de délices au chant d'oranges
Qui doucement émane du silence

Lorsque sa voix retentit, je ris abasourdie
Par l'écho en moi qui la démultiplie
Je compte les collines qui se renvoient les sons
J'imagine les forêts qui feutrent sa voix

Lorsqu'il me regarde, il me fait femme
Lorsqu'il s'éloigne, je suis sa dame
Lorsqu'il s'approche, je m'enflamme
Lorsqu'il m'atteint, c'est à l'âme

Ce que j'aime en toi c'est l'autre
Ce que j'aime dans la vie c'est le quotidien et le lointain
Ce que j'aime dans le songe c'est réaliser ses rêves sans y penser
Ce que j'aime dans la rencontre c'est l'improvisation

Ce que j'aime en nous, c'est l'homme et la femme
Ce que j'aime en nous, c'est nos différences
Ce que j'aime en nous, c'est ce que ce "nous" assemble
Ce que j'aime en nous se conjugue ensemble.
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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 19:07

 


A milieu de mes livres
De mes feuilles blanches ou écrites
Je surveille le silence.
J'écris contre la vitre froide, vite.
J'écris comme une douleur glacée,
J'écris contre le vide.
Il n'y a pas de preuve que je vis
Alors j'écris.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Il faudra vivre,
Je le vois dans tes yeux.
l faudra vivre...
Ma lucidité me rassure,
Tient en respect la douleur.
J'apprends à vivre.
La raison et la peur.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Ma maison dérangée
Ma raison aménagée
Une grande pièce vide
Que seul l'air gris habite
Une échelle de métal qui brille,
Une fenêtre fermée qui l'abrite
De l'avancée de la nuit.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°


Le rouge et le vert
Les mots noués en kyrielle
Une escabelle vers la trouée du ciel...
Que ce soit moi, que ce soit elle
J'ai fui toute réalité,
Le rouge et le vert...
Mes mots avaient pris la couleur de mes rêves
J'ai oublié le Juge des Pesanteurs
Et des Vieilles Douleurs...
Il paraît que je serais rattrapée...

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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 19:05
 

Toute une journée à se baigner dans l'étang...
A la nuit, j'ai émergé pour me peigner.
Tous ces cheveux en guise de vêtement,
Sur la rive je les étends pour les sécher.

J'ai croqué dans ce petit poisson encore vivant
Et dans une algue brune comme accompagnement.
Les hommes me disent cruelle et belle
Ces hommes-là qui coupent les arbres qui me font nacelle.

Ils rêvent, je nage, ils apparaissent, je disparais,
Me fonds entre les branches, j'entends leurs bruits d'hommes,
Je hume leur peur, je sais comme ils me nomment :
"La Folle", c'est moi qu'ils suivent dans le marais.

La terre, j'en ai été exclue, l'eau est mon repaire.
Ils m'ont souhaitée nue, mais je suis vétue.
Ils m'ont souhaitée rebelle, je suis revenue.
L'un d'entre eux me conviera-t'il, moi, l'étrangère?

M'offrira-t'il du pain, une chanson, un feu pour me réchauffer?
Saura-t'il qu'autrefois j'étais humaine de chair et de sang?
Saura-t'il qu'autrefois j'habitais dans les bois, une maison?
Connaîtra-t'il le désir qui me hante? Saurais-je l'aimer?

"Puissante et froide" me pensent-ils, comme la mort, la vengeance.
J'ai noyé mon chagrin dans les eaux mouvantes avec aisance,
Choisi de mourir par désamour, mais qui me permettra de renaître
A la paix, à l'amour, à la terre; qui saura me reconnaître ?

Des temps anciens sans cesse je reviens
Je ne suis ni folie ni mythologie
Je suis le fruit de toutes vos tragédies
Je cherche en vain parmi vous l'humain.

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